Il est impossible en France ou en Europe de planter de la vigne sans obtenir une autorisation. C’est de cela cela qu’il s’agit lorsqu’on fait allusion aux droits de plantation.
Le marché du vin est aujourd’hui de plus en plus ecartelé entre une production de masse, de vins de table principalement, et une production de vins de qualité pour lesquels la demande est forte.
Pourtant, les vignerons qui souhaiteraient répondre à la demande ne peuvent pas planter. Ils sont soumis à la réglementation communautaire et à l’OCM (Organisation commune des marchés).Chaque année, les différents pays membres doivent fournir un bilan de l’activité pour la campagne écoulée. Les plantations nouvelles sont interdites, mais chaque pays obtient chaque année quelques rares droits de plantation. La France a ainsi obtenu le droit de planter un peu plus de 13 000 hectares pour les campagnes de 1998 à 2001. On doit comparer ce chiffre avec la surface du vignoble français : 900 000 hectares !
Généralement, les viticulteurs se contentent donc d’arracher de la vigne pour obtenir des droits de plantation sur une surface égale : ils peuvent ainsi planter sur de meilleures parcelles. Ce droit de replantation reste valid pendant les 8 années qui suivent l’arrachage. Il pourra également revendre ces droits à un viticulteur voisin : on parle alors de transfert de droits !