Une étude menée par l’Inserm et publiée dans la revue médicale PloS One en 2010 a constaté que les consommateurs qui achetaient leurs produits en magasin bio avaient un tour de taille de 6,1 cm de moins, en moyenne, que les consommateurs de hard-discount. Le bio ferait-il maigrir ? S’il est peu probable que le bio en lui-même soit une solution minceur, il reste lié à une alimentation équilibré et à un mode de vie sain.
Les aliments bio bénéficient du label « agriculture biologique » : ils sont issus d’une agriculture et d’une transformation qui n’a utilisé ni engrais et pesticides chimiques, ni organismes génétiquement modifiés. Ce label est pour beaucoup de consommateurs la garantie d’une alimentation saine. Il présenterait moins de risques sanitaires – toxicité des pesticides et des nitrates, des métaux lourds, des médicaments vétérinaires… De plus, le respect de l’équilibre écologique naturel, comme le temps de maturation permettrait théoriquement de préserver davantage de vitamines et de minéraux que pour une alimentation non-biologique, où les produits sont issus d’une terre appauvrie, cueillis avant maturation et enfin stockés plus ou moins longtemps.
Pourtant, les études peinent à prouver un vrai bénéfice pour la santé. La consommation de produits bio serait davantage liée à une position éthique que réellement sanitaire : elle serait d’abord un choix écologique. Comment alors expliquer les résultats de l’étude de l’Inserm ?
En s’intéressant aux lieux d’achats alimentaires habituels, l’Inserm a mis en évidence les disparités sociales en matière de surpoids : Les consommateurs d’un même magasin ont un profil métabolique proche. Le hard discount est alors montré du doigt, malgré les nombreux biais – facteurs socio-économiques… –
Si l’alimentation bio ne fait pas maigrir, elle concerne pour sa grande majorité une population « mince » : le profil type est celui d’une personne qui paye un peu plus cher son alimentation, pour une nourriture avec de meilleure qualité gustative et par philosophie de vie. Elle présente un mode de vie plus sain que le profil « hard discount », qui se tournera davantage vers des prix plus bas. Si les produits alimentaires à prix moindres ne sont pas forcément plus mauvais pour la santé que les produits bio, il semblerait que le hard discount encourage une surconsommation alimentaire de « mauvais produits ». Les produits transformés « bas de gamme » utilisent plus d’ingrédients nocifs : sirop de glucose-fructose qui favorise le surpoids, acides gras « trans » – dont huile de palme – favorisant le cholestérol, et additifs divers.
Hard discount ou bio, il est d’abord conseillé de limiter au maximum les produits transformés pour préférer les produits de base : pâtes, riz, conserves natures, surgelés non cuisinés… Côté planète, les produits transformés sont souvent moins écolos : plus de dépenses énergétiques, transports plus nombreux, cultures intensives… De plus en plus abordables, les produits bio produits en France restent plus écologiques, dans la mesure où ils restent de saison, locaux, sans transformation et limitent les emballages.