On l’avait presque oublié, celui-là. Laissé à ses vins d’auteurs, nature comme il se boit un peu partout (Pacalet, Souhaut, Overnoy, Dard et Ribo…), et à une cuisine, à l’inverse, très démonstrative. Trop. Voilà que cet “oenotroquet” servi par un nouveau chef revient à plus de simplicité.
C’est écrit noir sur blanc, sur l’ardoise du déjeuner : velouté crémeux de carottes, huile de noisette et citron confit ; onglet de veau poêlé et polenta de maïs ; crème brûlée au miel de cerisier, le tout pour 29 € seulement. Une affaire. La carte dit tout autant. Le brick de pied de cochon aux aromates et émulsion de gingembre (10 €) joue les textures et la pointe d’exotisme sans bad trip.
La joue de boeuf braisée aux betteraves, salsifis et champignons (22 €) part en sucette et c’est tant mieux. Légumes croquants, viande fondante, saveurs doucereuses… Seul le dessert pèche : une crème chiboust au litchi, une glace au jasmin, une meringue citron (12 €), trop de sucre plein la bouche. Dommage. Un fond de verre de minervois, La Nine, balaie ce mauvais souvenir et conclut ce Bistral, plutôt gagnant.
80, rue Lemercier, 75017 Paris.
M° Brochant. Tél. : 01 42 63 59 61.
www.lebistral.com. Ouvert du mardi au samedi de 12 h à 14 h 30 et de 20 h à 23 h 30.
Menus : 29 € (déj.) et 58 €. Carte : 50 €.